Bienvenue à vous ! Je vais partager ici mon expérience Erasmus à Madrid, mes découvertes et mes impressions. Bonne lecture !

vendredi 10 décembre 2010

Reizen naar Nijmegen

 Ça n'a pas vraiment de rapport avec l'Espagne mais Erasmus c'est aussi le voyage alors je me ballade et je suis allée rendre visite à une amie qui fait son séjour Erasmus en Hollande. 
Partir de Madrid et atterrir à Düsseldorf pour prendre le bus et arriver à destination à Nijmegen, c'est un changement important, surtout quand on perd une bonne quinzaine de degrés en quatre heures. Donc voilà, en Hollande il neige et il fait froid (quel scoop !).
Du coup, j'ai goûté aux joies du Nord : faire du vélo dans la neige pour aller manger du poisson frit et des croquettes de viande bien grasses afin d'emmagasiner de la chaleur avant de ressortir dans le froid, déguster des bonshommes de spéculoos et bien d'autres choses avec du spéculoos dedans, boire une vraie bière brune (la première depuis trois mois !), marcher contre le vent pendant trois heures et rentrer au chaud boire un thé. Et c'était un très bon programme, merci Clémentine !


Fromage et vélo : non, je ne fais absolument pas dans le cliché...
D'après un monsieur croisé en chemin, nous sommes des "filles de Noël" : la neige sur le bonnet ça change tout !

samedi 27 novembre 2010

Salamanca

Je ne me refuse rien et continue mon road trip à travers les villes classées au patrimoine mondial de l'Unesco. Dernière ville en date : Salamanque. 
J'en ai beaucoup entendu parler, autant par mes profs d'espagnol successifs que par des amis qui y sont passés, et je n'ai pas été déçue.

Salamanque est la plus vieille université d'Espagne, fondée au XIIIème siècle. Aujourd'hui c'est une des plus grandes ville étudiante du pays avec des Erasmus à chaque coin de rue.
des étudiants, des Erasmus, des bars,
Après s'être emmitouflé dans trois pulls, deux écharpes et quatre paires de chaussettes afin d'être insensible au vent impitoyable de la Castille on peut admirer les beaux bâtiments du centre ville, tout en pierre ocre (on dirait presque de la pierre de jaumont !) et jouer à "où est Charlie ?" en grandeur nature. 

un astronaute,
Épreuve n° 1 : trouver l'astronaute sculpté sur la catedral nueva. 

une grenouille sur un crâne (imagination, imagination !),
Épreuve n°2 : trouver la grenouille sculptée sur un crâne sur la façade de l'université.
J'ai gagné ! Et grâce à la grenouille je vais réussir mes examens, youpi ! (Bien que je n'oserai jamais douter de la véracité d'une si vieille légende espagnole, je crois que je réviserai quand même un peu avant mes épreuves...).

Après ce jeu de piste, un concert et une expo photo dans la bibliothèque, un vin chaud tiède, et le film en 3D le plus plat de toute l'histoire, j'ai dégusté pour la première fois depuis que je suis en Espagne une paella digne de ce nom !
et pour finir, une très bonne paella !
Et on continue le voyage !

mercredi 10 novembre 2010

Toledo

Le 9 novembre à Madrid, c'est la fête municipale. Un jour férié, et il pleut. Alors avec des amis, nous avons pris le bus à la recherche du soleil. Une heure plus tard, nous voilà arrivés à Tolède, ville fondée par les Romains en 192 av. JC; capitale du royaume wisigoth; centre culturel de Al-Andalus ou cohabitent plus ou moins bien mais pendant trois siècles les juifs, les musulmans et les chrétiens; capitale de l'Espagne jusqu'en 1560 et classée au Patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 1986. Et elle est aussi belle que le laisse penser tout ce que je viens de mentionner. L'enchevêtrement des petites rues pavées est très agréable à parcourir et en levant la tête on est émerveillé par les maisons et les monuments qui forment la vieille ville et qui, illuminés par le soleil, la colorent d'une ambiance ocre et dorée. Bizarrement, la ville est très peu animée et parfois on se sent un peu seul. Mais ce n'est peut-être pas plus mal de pouvoir se balader tranquillement sans avoir à se heurter à une foule de touristes. Au niveau culturel, Tolède est très riche. Nous avons visité le musée séfarade à l'intérieur de la Sinagoga del Transito, où j'ai enfin pu admirer des sculptures en stuc et une architecture mudéjar ! Et un peu plus tard dans la journée, nous avons visité une exposition sur le peintre, médecin, homme politique et écrivain madrilène Grégorio Marañon : impressionant ! Entre temps, après être montés tout en haut de la colline sur laquelle est située la ville, nous avons pu admiré les courbes du Tage entre les collines.
Le Tage

"Le rêve de liberté est indispensable pour le bien-être des royaumes; parce qu'il est lié à l'instinct de vie.
On aime la liberté de la même façon que l'on aime et que l'on a besoin d'air, de pain et d'amour."
, Gregorio Marañon


mardi 9 novembre 2010

Senderismo bis

Samedi dernier, j'ai fais ma deuxième sortie avec le club de rando de la fac, toujours au Nord mais cette fois à l'Est dans le Valle de la Puebla. Toujours aussi bien, et cette fois-ci beaucoup plus facile. Du coup, je ne suis pas tombée (héhé !) et j'ai pris le temps de discuster avec des italiens, des algériens et, oh magie !, des espagnols. Parce que Erasmus c'est bien, mais en fin de compte on rencontre plus d'autres Erasmus que d'autochtones.
Dans la région la moins peuplée de la communauté autonome de Madrid (27 000 habitants en tout dans ces montagnes), l'automne s'est vraiment installé et offre des paysages très sympathiques. Et puis passer une journée entière en t-shirt dans les montagnes un 6 novembre, c'est plus que bien quand on vient du Nord-Est de la France !



mardi 26 octobre 2010

Rando !

 Samedi avec le club de randonnée de la fac je suis allée à Hayedo de Tejera Negra, à 200 km au Nord de Madrid. Après un an sans faire de rando et presque 4 mois sans sport, les montées un peu sévères du début de la journée ont mis mes petites jambes à l'épreuve. Mais une fois arrivé au sommet de la montagne, la récompense offerte par le panorama fait vite oublier les difficultés de la montée. Dans le Nord, contrairement à Madrid, les couleurs orangées de l'automne sont déjà présentes. Même si le flanc de la montagne est surtout recouvert de rochers et de buissons, quelques arbres sont là et colorent le paysage.





A noter : Comme le guide l'avait prévu, quelqu'un est tombé dans le ruisseau, mais ce n'est pas moi. Je suis fière de moi !! (Certes, je suis tombée aussi mais c'était juste pour rester fidèle à moi-même.)
Trois jours après, les courbatures ont disparu et j'ai juste envie de repartir dans la montagne ! Prochain départ le 6 novembre =)

lundi 4 octobre 2010

Huelga general

 
Mardi soir, je suis allée dans un bar suivre un cours de salsa. Mais arrivée sur place, pas de musique ni de danseurs mais des pancartes, des feutres, des bombes de peinture et des autocollants partout. La grève générale commençait quelques heures plus tard. Ici une grève générale de 24 heures commence à minuit pour finir le lendemain à minuit. Donc à 21 heures ce mardi, tout le monde se préparait pour être à son piquet de grève à l'heure. 
Côté revendication, rien de très différent de ce qu'il se passe en France. Le gouvernement a décidé de prendre des mesures de rigueur pour freiner les effets de la crise qui sont plus importants qu'en France (le chômage atteint 20%). Et les citoyens réagissent de la même façon qu'en France : refus du recul de l'âge de la retraite (mais ici, l'âge risque d'être fixé à 67 ans), refus des contrats précaires (un genre de CPE : licenciement facilité pendant les premières années du contrat), refus du gel des pensions de retraite, ... Mais la façon de faire grève par contre est différente. Il y a la manifestation bien sûr, mais le mouvement ne se limite pas à ça. Dès la veille au soir les gens se sont retrouvés pour préparer les pancartes et débattre. Après avoir discuté un peu avec les gens du bar, nous avons profité du beau temps pour nous promener et manger quelques tapas. Sur le chemin, vers 23 heures, nous avons croisé un nombre important de personnes qui sortaient de chez elles, drapeaux et pancartes à la main pour rejoindre les piquets de grève installés un peu partout. Là, des discussions et des débats étaient lancés, les gens réfléchissaient ensemble sur les raisons de la grève et les propositions qu'il serait possible d'apporter afin de répondre au problème. C'était assez impressionnant de voir des personnes de tout âge se retrouver en pleine rue à 23 heures ou minuit pour débattre de politique. Les débats ont reprit durant la matinée, coupés vers 15 heures par des "repas conviviaux", partagés dans la rue. Et à 18 heures tout le monde s'est retrouvé pour la manifestation qui s'est terminée à la Puerta del Sol, place principale de Madrid.
Cette grève était la première depuis six ans en Espagne. C'est peut-être pour ça que les policiers étaient aussi nombreux, aussi bien dans les rues que dans les airs. A partir de 10 heures du matin, les hélicoptères tournaient dans le ciel, et dans le centre, les fourgons anti-émeute étaient de sortie. Le manque d'habitude semble avoir provoqué un certain stress chez les autorités. C'est peut-être aussi le caractère exceptionnel de cette grève qui a permis la qualité des échanges auxquels j'ai assisté dans la rue. Ou alors simplement la tradition des "tertulias", bien ancrée dans le mode de fonctionnement espagnol. En tout cas, ça fait plaisir à voir !


mercredi 29 septembre 2010

San Lorenzo del Escorial

Après avoir trouvé un appartement et visité mon quartier ainsi que le centre de Madrid, et avant de commencer les cours et d'avoir rencontré des gens, le temps commençait à s'étirer et la grande ville à m'étouffer. Un matin, j'ai donc décidé de prendre le bus et de sortir de Madrid. 
Après 45 minutes de trajet je me suis retrouvée à San Lorenzo del Escorial, une petite ville perdue au milieu de la montagne madrilène. Et j'ai visité l'Escorial, grand monastère-palais, une des résidence des rois d'Espagne. Parce que les rois espagnols avaient pensé à tout et disposaient d'un palais par saison : Madrid pour l'hiver, El Escorial au printemps, Tolède pour l'automne et Séville pour l'été.
De l'extérieur, on ne peut pas faire plus austère (il a été construit pour être un symbole de la contre-réforme) mais l'intérieur est magnifique ! La bibliothèque surtout, avec des plafonds peints représentants les sept arts, des globes terrestres ultra tarabiscotés et des livres ouverts sur des enluminures assez folles. La visite de l'intérieur du monastère se finit par un passage dans le panthéon royal, plutôt lugubre... Heureusement juste après on arrive dans les jardins où un panorama sur les montagnes beaucoup plus joyeux s'offre à nos yeux. J'ai en effet découvert les alentours de Madrid et j'ai été agréablement surprise de la beauté de la région. Je pense d'ailleurs que je vais aller voir tout ça de plus près avec le club de randonnée de la fac, dès que mes chaussures de marche seront arrivées de France !



dimanche 26 septembre 2010

Interculturalité culinaire

Demain je commence les cours, et je vais donc me remettre à fréquenter les cafétérias de la fac de philologie. Et pendant ce moment de pause, mon regard fini toujours par croiser ce petit panneau qui me fait sourire à chaque fois. Et qui fini presque immanquablement à me tenter aussi. Parce qu'ici les "croassants" ou "napolitana" sont deux fois plus grands et chocolatés qu'en France. Après l'effort, le réconfort !

dimanche 19 septembre 2010

Mon arrivée à Madrid

Bonjour à tous !
Voilà presque un mois que je suis arrivée à Madrid et je me suis dit qu'il serait temps de partager avec vous cette expérience.
Après quelques jours dans une auberge de jeunesse, pas mal de visites d'appartements et de longues ballades dans la ville encouragées (pour ne pas dire forcées) par mon sens de l'orientation défaillant, je me suis décidée pour un appartement dans le quartier de Chamberi, au nord-ouest de Madrid, entre la fac et le centre.Je partage un appartement avec trois Espagnoles, une Bulgare et une Allemande, ce qui me permet de parler espagnol à peu près tout le temps. Après une semaine de travaux, on a eu une cuisine toute neuve. Et ma proprio est vraiment rigolote : elle passe régulièrement pour nous demander si tout se passe bien et nous ramène des choses neuves pour l'appart : une nappe par ci, une passoire par là (plein de passoires en fait, on en a un bon stock maintenant) et surtout une grande embrassade en arrivant et en repartant. Ici, les propriétaires te prennent dans leurs bras dès que tu as l'air un tant soit peu intéressé par leur appart. C'est un peu déroutant au début mais après quelques visites on fini par s'y habituer. En tout cas, ça change des propriétaires français !
L'auberge de jeunesse dans laquelle j'ai passé mes premiers jours à Madrid
La cuisine,
l'entrée,

le salon,
et pour finir, ma chambre.